Tout comme les vêtements que l’on porte, la décoration d’une maison en dit long sur ses occupants. Empreinte de notre histoire, elle est une expression de qui nous sommes. Même si nous n’en avons pas conscience, notre maison sème des indices sur notre façon d’habiter, d’envisager la vie et met en lumière nos états psychiques et émotionnels.
Nos pensées, désirs, émotions, deviennent des idées traduisant l’image de soi, et reflétant notre intériorité que nous projetons dans notre intérieur sous forme décorative, afin d’exprimer notre individualité.
En retour, et une fois installée dans notre maison, notre décoration va déverser des messages dans notre inconscient. Ces informations ricochent dans notre cerveau en permanence et sont en relation directe avec notre psyché, qu’on le voit ou non. C’est ce qu’on appelle le phénomène d’introjection.
Un bon plan déco responsable
avant de continuer
J’en profite pour te dire au passage que si tu souhaites une jolie décoration murale pour habiller tes murs, je te recommande la marque Alfonz, que j’ai découvert il y a plusieurs années lors du célèbre salon Maison & Objet.
Alfonz propose un large choix de tentures murales en papier froissé recyclé ! Et je trouve qu’au delà de la symbolique décorative, veiller aux matières et matériaux qu’on fait entrer dans sa maison est tout aussi important, pas toi ?
Revenons à nos moutons !
À travers l’exemple qui suit, je voudrais te montrer la manière dont un tableau, qui de prime abord semble anodin, peut introjecter des messages inconscients dans ton espace de vie et ta psyché.
Alors c’est parti !
Je vois une femme dont l’expression du visage est plutôt neutre. Sa robe et son turban sont blancs et font penser à une tenue de mariage. Dans certaines traditions, le turban est un symbole spirituel et culturel important, mais aussi de protection.
Il peut également symboliser des pensées ou des émotions que l’on essaie de dissimuler.
Par ailleurs le citronnier est un symbole d’union parfaite et d’amour éternel (cet arbuste était présent lors des fêtes nuptiales dans l’antiquité), et accentue la possibilité d’un contexte lié mariage.
Elle a les bras et les jambes croisés, ce qui indique une fermeture, un repli sur soi peut-être.
Le dessin donne l’impression qu’elle est emmaillotée, entravée dans ses mouvements. Elle a le regard fixe, comme si elle regardait quelqu’un, et semble attendre quelque chose.
La couleur jaune encadre sa silhouette comme un halo lumineux. Le jaune étant la couleur du contact social, cela peut évoquer une personne avenante en société, solaire aux yeux des autres.
Le dossier de sa chaise, qui couvre bien son dos et ses épaules, traduit une forme de protection, comme la carapace d’une tortue, mais aussi quelque chose d’ancré, de fixe. Ce qui me vient c’est qu’elle « prend racine » (comme le citronnier dont on aperçoit les feuilles), sans pouvoir réellement bouger.
Si on va maintenant plus loin dans le décodage en reprenant les informations du tableau et en le replaçant dans un contexte d’aménagement, ici une chambre, voici l’analyse générale ce que l’on pourrait ajouter :
La notion d’attente évoquée plus haut, est renforcée par la chaise vide placée juste en dessous du tableau.
On remarque qu’une suspension symbolisant une cage à oiseaux, et dont le nom est par ailleurs « Volière », domine la pièce. Cette symbolique vient renforcer l’idée de quelque chose qui entrave le mouvement et la liberté. Cependant, la volière est ouverte, laissant la possibilité de s’envoler. Par définition, une volière est un « enclos grillagé assez vaste pour que les oiseaux enfermés puissent voler ».
Cela peut induire que les mouvements et la liberté de cette femme sont contrôlés, surveillés (soit par elle-même, soit par une tierce personne).
Cette chambre a d’ailleurs deux portes : une qui doit certainement donner vers le reste de la maison (et donc une sortie vers l’extérieur), et l’autre qui doit mener vers une pièce fermée ou un placard. Ce qui suggère deux choix, deux possibilités : rester sur place ou se mettre en mouvement, rester enfermé ou être libre.
La représentation de cette femme ainsi que la chaise sont d’ailleurs pile entre ces deux portes, ce qui montre qu’elle peut avoir le « cul entre deux chaises » justement ! On peut imaginer qu’elle est entre deux choix, dans l’attente, sans parvenir à se dégager.
Le tableau se trouvant dans la chambre, la pièce la plus intime de la maison, tous ces messages inconscients peuvent avoir une incidence sur la relation de couple (l’un des partenaires pourrait se sentir entravé par l’autre et/ou prisonnier de la relation), comme sur sa propre personne si l’on est seul(e) (on s’empêche d’agir et d’être).
Cela peut également renforcer une situation de cet ordre déjà existante.
Lorsqu’on accompagne un client à décoder certaines de ses représentations décoratives, l’objectif va être d’observer et de définir avec lui si ces symboliques lui permettent de le mener vers ses aspirations ou au contraire l’en éloigne.
Tout peut être juste, à partir du moment où les choses sont abordées en conscience.
Passionnant n’est ce pas ?
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